vendredi 8 juillet 2011

Piercings et tatouages une nouvelle mode à Kinshasa

RD Congo - Le phénomène n'est pas nouveau à Kinshasa. Mais grâce à la professionnalisation de la pratique dans différents salons de coiffure avec des méthodes plus hygiéniques, la pratique du piercing et du tatouage s'est répandue à Kinshasa. Beaucoup d'hommes et de femmes présentent des parties de leurs corps pour être décorés à travers la capitale. Pour certaines personnes interrogées à travers la capitale, piercings et tatouages sont juste des accessoires de beauté à la mode, tandis que d'autres avouent qu'ils adoptent cette attitude pour se créer une identité à part, surtout chez les jeunes. Dans le deuxième cas de figure, les tatouages sont posés pour de longues durées et les piercings se font à des endroits où ils sont clairement visibles et ne seront pas en levés facilement.



Qu'il s'agisse des enfants de la rue, de filles de joie, d'ambianceurs ou de mères de famille, et parfois d'employés de bureau, les tatouages et piercings sont devenus très visibles dans les rues de Kinshasa, au point de ne plus choquer comme c'était le cas lors de l'apparition de cette mode.


Mais il faut savoir que ces pratiques ne sont pas seulement des phénomènes de mode dans les grands centres urbains, mais des pratiques très anciennes qui ont, dans beaucoup de cultures, une signification plus forte qu'une simple parure de mode : Pirates, prisonniers ou membres d'un groupe religieux, il s'agit aussi de dessins symboliques, religieux, thérapeutiques.

Dans plusieurs civilisations, il est même considéré comme un rite de passage à cause de la douleur endurée lors de la réalisation du motif.

Le tatouage est un dessin décoratif ou symbolique réalisé en insérant de l'encre dans la peau. Traditionnellement, il est effectué avec d'encre de Chine ou des encres à base de charbon ou de suif. Mais la technologie a permis l'apparition d'encres contenant des pigments industriels. Ces encres existent dans de nombreuses teintes différentes et permettent de réaliser des motifs avec toutes sortes de couleurs.

En fait, la technique du tatouage consiste à introduire l'encre dans la peau à l'aide d'un objet pointu ou d'aiguilles. La plaie provoquée par le piquage cicatrise, et laisse apparaître le dessin par transparence de la peau. L'encre y est déposée dans un espace assez précis à la limite entre le derme et l'épiderme.

La profondeur de la piqûre varie de 1 à 4 mm en fonction de types de peaux et des parties du corps. Le mot vient du tahitien tatau, qui signifie marquer, dessiner ou frapper.

La pratique s'est démocratisée à partir de la fin du XXe siècle grâce, notamment aux stars du cinéma ou du sport et de la musique. Il est conseillé de ne pas consommer d'aspirine ou d'alcool durant les 24 heures précédent le tatouage car ils fluidifient le sang et risquent d'augmenter les saignements lors de l'action. Certains groupes de personnes doivent aussi faire attention et ne pas se prêter à cette action comme les personnes sous traitements médicaux, alcooliques, toxicomanes, femmes enceintes, personnes atteintes d'hémophilie, du sida, d'hépatite B et C, de maladies cardiovasculaires, les personnes avec un stimulateur cardiaque.


Quant au piercing ou perçage, c'est une pratique consistant à percer une partie du corps pour y mettre un bijou. Le mot vient de l'anglais « to pierce », qui signifie « percer ».

Cette pratique aussi est ancienne, sous diverses formes et dans différentes cultures. Anneaux, barbell, labret, banane, fer à cheval, tunnel et plug, industriel, stud, élargisseur, les types et modèles de piercings sont nombreux et dépendent du lieu ou se posera le piercing.

C'est une amélioration esthétique et un moyen de se différencier.

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